Le Varroa destructor est un acarien originaire d’Asie du Sud-Est qui vit aux dépens de l’abeille asiatique Apis Cerana qui résiste à ses attaques, contrairement à l’abeille domestique européenne Apis Melifera. Ce parasite est présent en France depuis 1982 et attaque les abeilles adultes ainsi que les larves et les nymphes.
Ce parasite pousse nos colonies au déclin. La raison : l’acarien peut imiter la composition de la cuticule de nos abeilles et trompe leurs vigilances.
Depuis près de 40 ans, l’arrivée du varroa en France entraîne la modification de nos pratiques apicoles. Afin de ne pas être la cause de la perte de nos abeilles, nous avons été forcés de modifier les habitudes de soins à prodiguer à nos ruches. En effet, sans traitement, le varroa provoque la mort de nos colonies.
Même si seules les femelles peuvent être aperçues sur les abeilles, il est tout de même facile de distinguer les deux sexes. Le mâle est brun clair en forme de poire alors que la femelle, un peu plus grande (env. 1,5 mm), est brune foncé et ovale.
Pour se nourrir, la femelle pique l’abeille pour lui prélever son hémolymphe et ses corps gras. En piquant la nymphe ou l’abeille le varroa transmet des virus et bactéries à nos colonies.
Lorsqu’une ruche est fortement infectée par le parasite Varroa, il est possible d’observer des déformations au niveau des ailes de nos abeilles, du couvain en mosaïque ou encore des ruches entièrement désertées.
L’ensemble de ces symptômes reflète la maladie : la Varroose.
La reproduction du Varroa se déroule au sein des cellules de couvain. Avant l’operculation, la femelle Varroa va s’introduire dans une alvéole contenant une larve et s’y laisser enfermer.
Elle y pondra ensuite entre 2 à 6 oeufs, dont le premier sera toujours un mâle, dont la seule fonction sera de féconder ses soeurs dans la cellule. Une fois sa tâche accomplie, il mourra.
C’est pourquoi, pour favoriser la survie de vos ruches durant l’hiver, il est indispensable de débuter les traitements suffisamment tôt dans la saison : mi-juillet / début août. Car c’est durant cette période que la pression du Varroa est à son maximum. Il est primordial d’effectuer ce traitement avant que la reine débute sa ponte d’abeilles d’hiver (une abeille d’hiver piquée par le varroa vit deux fois moins longtemps).
La varroose est une maladie parasitaire grave et très contagieuse qui sévit dans nos ruches. Elle se catégorise par certains niveaux d’infection du parasite Varroa destructor. Elle atteint les abeilles adultes et immatures et représente un réel danger sanitaire de deuxième catégorie.
Elle est détectable par des signaux visibles comme des déformations au niveau des ailes de nos abeilles, du couvain en mosaïque ou encore des ruches entièrement désertées. Le parasite se transmet d’une colonie à l’autre, entre colonies d’un même rucher, mais également entre colonies de ruchers différents via, la dérive des ouvrières qui portent des varroas, la visite de faux-bourdons ou encore par le biais les phénomènes de pillage...
A l’échelle de la colonie cette maladie a des conséquences terribles sur nos ruches, car l’action du parasite sur l’abeille conduit à un affaiblissement, la rendant plus vulnérable aux atteintes bactériennes et virales, voire à la mort de la ruche pour des taux d’infestation trop élevés.
La Varoosse joue également un rôle décisif sur la diminution du potentiel reproducteur des faux-bourdons et sur des actions mutilantes comme la déformation morphologie (ailes déformées et abdomen rétréci et sans poli).
Pour lutter contre le varroa il existe des médicaments apicoles comme : l’apivar l’Apistan, l’Apilife-var, l’Api-bioxal, l’Oxybee ou encore le Varromed ainsi que des moyens de lutte biotechnique comme le piégeage de couvain de males, les plateaux grillagés, le blocage de ponte par encagement de la reine et le retrait de couvain. Aujourd’hui il est indispensable d’effectuer une bithérapie, c’est-à-dire un traitement d’été suivi d’un traitement hivernal en absence de couvain.
Il est également indispensable d’évaluer régulièrement le niveau d’infestation : en hiver en comptant la chute des varroas sur le plancher situé sous le fonds grillagé et en saison en lavant 300 abeilles au sucre glace ou avec un mélange eau-alcool.